Les Défilés du désir

« Tu voudrais tout connaître de lui. Où il habite, comment sont ses parents, ce qui le rend heureux. Savoir s’il lit, comme toi, en cachette, tard dans la nuit. Tu aimerais lui parler des romans que tu dévores, lui raconter tes héros préférés et ces passages que tu relis sans cesse car ils te font trembler de peur ou d’allégresse. Bref, tu as un amoureux. »

J’avais envie d’écrire sur l’enfance, ce soi-disant paradis perdu que les adultes regrettent aveuglément. Je voulais m’approcher au plus près. Entendre. Me rendre témoin des désirs les plus singuliers, des rencontres fâcheuses ou heureuses, de ce moment fragile où émerge une subjectivité. Et, page après page, montrer ce que signifie être un petit dans un monde taillé pour les grands.

Les héros de mes nouvelles sont des enfants ordinaires. C’est vous, c’est moi, le camarade d’école, la voisine du dessous. Ils pourraient passer inaperçus. Ils ne sont pas instagrammables. Par leurs trouvailles et le puissant désir qui les porte, ils s’inscrivent avec vigueur dans l’existence, en bravent la férocité. Ils ne sont pas des êtres en devenir mais des petits sujets. Ils sont déjà là. Et ils comptent ! Les entendez-vous ?

Depuis quinze ans, Françoise Guérin navigue entre polars et nouvelles. En écriture comme dans son métier de psychologue, elle s’intéresse à la rencontre entre les êtres, aux manifestations de l’inconscient et aux traces de l’infantile dans la langue. Les Défilés du désir est son onzième livre.

Les Défilés du désir, nouvelles d’enfance de Françoise Guérin, 108 pages, 13 € + port 4,20 €  N° ISBN : 979-10-94810-43-9 Parution prévue le 24 mai 2022

Nouvelle à écouter : “Une vague odeur de mazout” lue par Serge Cazenave.  

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11 comments

  1. Les souvenirs d’enfance, c’est toujours compliqué. Ce n’est pas pour rien qu’on préfère ne pas y toucher, ne pas éveiller les fantômes du passé…
    Dans ce recueil de nouvelles , Françoise Guérin a tourné le regard vers l’enfance. L’enfance merveilleuse ou porteuse de secrets. Elle attend que les mots trouvent leur chemin, les guident vers la lumière.
    On dit chez nous que “même une montagne de poussière devient une montagne de quelque chose”. Alors, un amas ou une montagne de petits souvenirs indésirables, blessants ou honteux, que deviennent-ils? Quelle emprise ont-ils sur nous?
    Et les souvenirs heureux, ou nous portent-ils?
    Cette lecture m’a transportée vers les souvenirs de l’adolescence ou je me suis installée au Japon avec ma famille. Je suis japonaise, j’ai reçu un enseignement japonais et francophone. J’ai toujours su que je retournerai un jour au Japon. Et pourtant… Un Japon que je connaissais à peine. L’intégration a marché mais c’est plutôt l’entretien des deux cultures qui m’a cause du soucis, sans doute parce qu’il s’étend sur un laps de temps plus long. L’entretien du français, c’était compliqué ou Internet n’avait pas encore atteint la même ampleur, les réseaux pas encore en place et les livres électroniques, on n’en parlait pas encore…
    Aujourd’hui, grâce à Amazon, Rakuten Kobo et surtout Apple Books, les romans français sont à portée. C’est extraordinaire que l’on puisse les lire au Japon, et même le jour- même de leur lancement. Un vrai bonheur! Et c’est comme ça que j’ai su la sortie du thriller sorti en janvier et que j’ai découvert l’univers de Françoise Guerin.
    J’espère que ces nouvelles vous porteront vers des réponses que vous cherchez peut-être ou qu’elles vous rappelleront de bons souvenirs.
    Merci Françoise Guérin, pour ce merveilleux recueil ! Laissez-moi m’imprégner dans l’atmosphère encore un peu puisque la saison des cerises est là…

  2. Au premiers abords, je ne pensais pas que ça me plairait autant, j’ai replongé au coeur de mon enfance où j’ai pu piocher un peu de mon expérience d’enfant dans chacun de ces personnages.
    On dit que l’enfance construit toute notre vie et que les expériences que l’on vit à cette période forge notre nous du futur. On retrouve cela dans ce recueil de nouvelles, où l’autrice a su passer d’une thématique à l’autre de façon très juste. On a tendance à croire que l’enfance est une période toujours joyeuse sans soucis où l’enfant s’amuse et évolue tranquillement, l’autrice dépeint ici une réalité plus crue avec des histoires où chacun peut s’identifier. Des histoires et des moments de vie avec des destins particuliers.
    On y aborde les moqueries, les inégalités, le rapport aux adultes mais également les relations aux autres.
    Je crois que sans exception j’ai aimé toutes les nouvelles, bien sûr j’ai mes préférences ! Mes favorites sont : Couleur abricot, Quelqu’un, Tu n’as pas mérité et Bibliothèque Rose. Mais je vous laisse les lire pour vous faire votre propre idée..☺️
    Vous trouverez dans ce livre une partie de vous, une partie de votre histoire, de l’histoire de votre enfance et il vous fera l’effet d’un baume au coeur.
    Alors un merci à l’autrice pour ce joli moment passé à travers ces lignes qui nous réconcilient avec notre enfance et nous fait ouvrir les yeux sur certaines situations car comme cite la préface : « ces nouvelles s’adressent à nous tous, à l’enfant que nous étions, à l’adulte qu’on est devenu ou au parent que l’on est peut-être… ».

  3. Quelle plume magnifique!
    Un très (trop) court recueil sur l’enfance, bien écrit et très poétique.
    Des mots simples mais percutants pour décrire les blessures, les douleurs d’enfants.
    C’est très tendre, très bienveillant et plein de pudeur.
    Ça raconte l’enfant qu’on a été et celui qu’on cache encore derrière l’adulte que l’on est devenu.
    Ça raconte les rencontres de l’enfance qui nous ont aidé à nous construire, à prendre un chemin plutôt qu’un autre.
    Franchement, une belle surprise, pour moi qui ne suit pas forcément fan de recueil. Mais j’avais beaucoup aimé son thriller « on noie bien les petits chats » et cela m’a donné envie d’en découvrir plus !
    Une autrice, psychologue, romancière et scénariste (un vrai couteau suisse!) qui mérite d’être lue!

  4. Écrire sur l enfance n est pas chose facile et Françoise le fait parfaitement, plein de souvenirs remontent à la surface et c est assez déstabilisant. Alors n hésitez pas, ce recueil est un petit bijou et fait du bien à l âme.

  5. J’avais découvert Françoise Guérin avec On noie bien les petits chats. Un thriller que j’avais beaucoup aimé autour des enjeux de la maternité, que j’avais trouvé captivant. Nous voici dans un autre registre, celui des nouvelles mais toujours avec ce qui fait la patte de l’auteure, une intelligence, une bienveillance, un regard tendre d’adulte exceptionnel sur l’enfant.
    Dès la première nouvelle, j’ai été happée par l’intensité de ce qui se joue en quelques pages seulement. Un livre à lire d’une traite si l’on est gourmand où plus posément au grès de ses envies. Chaque nouvelles vient nous donner le goût de La madeleine de Proust, des clins d’œil à l’enfant que nous étions, aux enfants que nous côtoyons mais aussi aux enfants que nous avons élevé. J’adore toutes ses fenêtres qu’elle ouvre pour nous, comme des instantanés universels qui peuvent parler à tout le monde.
    C’est un petit recueil de 19 nouvelles qui aborde l’enfance et des thèmes sensibles comme la différence , l’homosexualité, le premier amour, les étiquettes, les inégalités, la maltraitance et d’autres encore. Il y est question des désirs que l’on porte en soi dès le plus jeune âge, de notre place dans ce monde, de courtes histoires, qui ont valeur de rites de passage. Chacun des enfants trouvera sa place parfois cela ce fera aisément mais il se peut qu’il faille batailler pour y arriver. Certaines nouvelles comme Couleur abricot, C’est mercredi et Bibliothèque rose, sont venues me parler et ont réveillé des blessures que je croyais guéries et qui finalement se réveillent si facilement en lisant ces pages.
    C’est beau , c’est court, c’est fulgurant et cela me conforte dans la justesse de certains de mes choix d’enfant qui ont eu des conséquences sur ma vie d’adulte. Un retour en arrière entre nostalgie et tendresse sur la petite fille que j’étais. Un recueil qui viendra éclairer et toucher la partie qui est encore sensible en vous. Bonne lecture.

  6. Quand nous portons notre regard d’adulte sur l’enfance, nous pouvons regretter une certaine insouciance. Les textes que vous lirez dans ce recueil n’offrent pourtant pas une vision idyllique de cette temporalité lointaine mais toujours bien présente quelque part en nous, quel que soit notre âge. L’autrice explore des instants de vie d’enfants ordinaires et ceux d’adultes qui ont été des enfants.
    Derrière les sourires de l’enfance se cachent parfois des peines insondables ou des désirs que nul adulte ne saurait imaginer. Des traumas qui viendront se faufiler dans un recoin de l’esprit, se dissimulant jusqu’à réapparaître une fois adulte, douleurs étouffées par les années rejaillissant parfois au détour d’une rue.
    J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ces nouvelles d’enfance chaque matin en prenant mon petit déjeuner. Mes deux enfants en bas-âge me laissant peu de temps pour lire, le format était parfait. Moment de douceur en savourant les plaisirs sucrés matinaux, moment de la journée que j’ai toujours adoré. C’était donc parfait. On retrouve dans ces nouvelles le style de l’autrice avec l’utilisation de la deuxième personne et cette impression que le texte nous est directement adressé. Texte saisissant, aux phrases courtes, brutales. L’art du genre est respecté. Economie de lieu, de personnage et de temps. Et la chute. Celle de la toute première nouvelle, « Couleur abricot », est à mon sens la meilleure. Si j’ai mes préférences comme celle-ci ou encore « Quelqu’un », « L’audition » ou « C’est mercredi », toutes sont réussies, ce qui n’est pas chose aisée. Les sujets sont variés et plus qu’un regard sur l’enfance, c’est un regard sur le monde, la société et sur l’humanité qui est porté. Coup de cœur !

  7. Dans ce nouveau recueil de nouvelles, Françoise Guérin évoque l’enfance entre cinq et douze ans. Un âge où tout se joue dans la relation aux autres. Qu’ils soient parents, camarades de classe, ou voisins, ils nous éveillent à la vie, à l’autre, aux codes sociaux, mais aussi aux dérapages et névroses d’adultes qui malheureusement laissent de douloureuses traces.
    Dans ces courtes nouvelles, Françoise Guérin met à jour des expériences de vie pour traiter chaque personnage, avec bienveillance dans un chaleureux tutoiement, avec l’amour qui lui est dû et surtout pour lui ouvrir des opportunités de salut.
    À la lecture de ces nouvelles écrites sans pathos, l’émotion nous envahit souvent. Chacune d’elle nous plonge dans une réflexion au-delà du récit et évoque en nous certaines blessures de l’enfance, persistantes ou surmontées. Ces nouvelles s’adressent à nous tous, à l’enfant que nous étions, à l’adulte qu’on est devenu ou au parent que l’on est peut être…

  8. Finalement cet après-midi, j’ai lu d’une traite cette petite merveille. Un joli recueil qui a ému mon enfant intérieur. Bravo !

  9. Quel style ! Aisé, fluide, et comme elle sait faire parler ses personnages avec aisance, tout en serrant le coeur du lecteur !

  10. , ’ . Mais attention, ce n’est pas toujours gai !
    Ça ravive des blessures, ça émeut, ça parle des petits moments que l’on percevait si grands avec nos yeux d’enfants, ceux qu’on n’oublie pas, ceux qui nous font encore souffrir et ceux qu’on a surmontés.
    Le format « nouvelle » ne convient pas toujours à tout le monde, moi la première. Mais dès les premières phrases, l’actrice nous transporte dans un monde si proche mais presque oublié. Chaque histoire, touchante ou révoltante, ne nous laisse pas indifférent.
    Guérin nous conte les oubliés, les malchanceux, les mal-aimés, les incompris, les nostalgiques. Avec sa plume délicate et sans pathos, elle retranscrit parfaitement des états, des odeurs qu’on oublie pas.
    Ces instants de vie qui comptent et qui changent, qui blessent autant qu’ils construisent.
    Ce livre se lit d’une traite et vous garantit une évasion totale.
    ’ ́ ’ ’.
    Il va frémir et vous pousser à vous questionner.
    Vous reconnaitrez-vous ?
    Connaissez-vous une histoire semblable ?
    Quelle serait la réaction de l’adulte que vous êtes devenu ?
    ́́, ! .
    , ́ , .

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